Contenu de la formation
Le cours se structure autour de quatre thématiques
Les mutations des publics de l'action sociale et du travail social
La connaissance des populations doit s'élargir à la problématisation des situations sociales en prenant en compte, à la fois, les troubles ou caractéristiques spécifiques et les éléments de leur contextualisation, afin de construire des représentations différentes, plus proches de la réalité des processus et interactions à l'oeuvre. Ces questions seront donc abordées en dépassant les catégorisations habituellement utilisées pour identifier les publics. Ces catégorisations aboutissent généralement à représenter des « états » qui se prétendent homogènes et stables. Or, dans les situations sociales concrètes, les difficultés et troubles spécifiques sont liés aux contextes au sein desquels ils se manifestent.
Politiques urbaines : territoire(s) et intervention sociale
Les problématiques d'analyse ici proposées visent moins à fournir un état des savoirs sur la ville qu'à mettre les intervenants sociaux, sur leur terrain comme dans leurs diagnostics, en capacité de questionner l'interprétation de l'urbain dans ses présupposés comme dans ses effets. Il s'agit donc, en amont de toute politique publique, de réfléchir sur le territoire de son exercice. L'enjeu est dès lors d'admettre la variété des figures territoriales en cause aujourd'hui : du national au global, en passant par la question locale. L'objectif de cette séquence est donc d'interroger le fait territorial et ses représentations, les sociabilités de l'habiter, la nature de l'activité politique, les logiques et les présupposés de la politique de la ville pour mieux mettre en perspective certains concepts clefs de l'action sociale.
Inégalités sociales et caractéristiques personnelles frappées d'illégitimité
Les inégalités sociales se doublent très souvent d'inégalités de traitement et les discriminations prennent corps quand il est démontré que les chances d'accès à certaines ressources ne s'expliquent pas seulement par le poids de la reproduction sociale, mais qu'elles sont liées ou corrélées à des caractéristiques personnelles frappées d'illégitimité. Ainsi des processus de sélection s'exercent à partir du genre, de l'orientation sexuelle, de l'origine ethnique, de l'âge, de l'apparence physique ou du handicap. Les discriminations sont des constructions sociales, le produit d'interactions et de luttes d'intérêts et de pouvoir.
Les âges de la vie : les politiques publiques en direction de la famille, de l'enfance et des personnes âgées en Europe
Cet enseignement a pour objectif de présenter les principales évolutions qu'ont connues les familles en France et en Europe et de saisir parallèlement la manière dont les politiques publiques ont tenté de répondre à ces mutations. Il est habituel à la lecture de ces évolutions d'opposer deux types de famille : celle, stable, des "20 Glorieuses" (1945-1965) et la famille "instable" des 30 années qui ont suivi. Faut-il cependant insister plutôt sur les changements ou les continuités? Plusieurs modèles d'interprétation se dégagent qui montrent un processus continu d'individualisation et d'émancipation freiné par des inégalités persistantes : entre les genres ou les sexes et entre les milieux sociaux. A la lumière des comparaisons européennes, l'accent sera mis sur le débat public actuel : ciblage des politiques familiales, enjeu d'articulation entre vie familiale et vie professionnelle, allongement de la jeunesse et de la vieillesse, politique de workfare ou d'activation des dépenses passives, etc.
Description des modalités de validation
Une note de lecture d'une dizaine de pages sur d'un ouvrage choisi dans la liste presentée dans la bibliographie